Comment fait le Groupe LAVOREL HÔTELS pour grandir et réussir ?
LAVOREL HÔTELS : Entrevue avec Charline BRESSE, Directrice Générale Adjointe de LAVOREL HÔTELS et df conseil restauration (dfcr).

Je ne révèle rien en disant que le secteur de l’hôtellerie restauration est en crise, qu’il manque régulièrement de personnel, et qu’un restaurateur sur deux est en difficulté. C’est d’ailleurs fort de ces évidences que j’ai créé mon entreprise. Pour aller plus loin, rien de tel qu’un retour d’expériences de ceux qui réussissent. Quels sont les secrets de réussite et de développement d’un des plus grands noms de ce secteur, le groupe LAVOREL HÔTELS.
dfcr : Charline, aujourd’hui, quels sont les secrets de la réussite de LAVOREL HÔTELS ?
...nous avons doublé le chiffre d’affaire en cinq ans... ce qui fait notre force, c’est notre structure siège...
Charline BRESSE : Les secrets de la réussite de LAVOREL HÔTELS, c’est d’abord un concept. Premier facteur déterminant : la situation géographique ! Ensuite, Jean-Claude Lavorel ayant un goût prononcé pour la décoration, nous apportons une attention particulière à cette thématique, afin d’apporter à chacun de nos établissements une touche personnelle spécifique, unique et actuelle, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. Nous accordons enfin une importance capitale à notre stratégie de communication, de développement et de commercialisation.
dfcr : Quelles sont vos plus belles réussites ?
Charline BRESSE : Le Marriott est un bel exemple de réussite ! C’est un hôtel qui aujourd’hui est franchisé, auparavant sous contrat de management Hilton. L’établissement était vieillissant, nous avons donc procédé à une rénovation totale des chambres, des parties communes…. Nous avons également opté pour une stratégie commerciale opportuniste, axée sur la fidélisation de la clientèle. Nous avons ainsi capitalisé sur nos clients. C’est simple, nous avons doublé le chiffre d’affaire en cinq ans !

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dfcr : Quels sont les réseaux sociaux que vous utilisez ?
Charline BRESSE : Nous utilisons beaucoup LinkedIn, Facebook. Lorsque je parle du circuit de commercialisation, je parle de distribution sur notre site internet, puis de communication digitale. Aujourd’hui, on ne peut plus s’en passer.
dfcr : Avez-vous des stratégies web marketing différentes pour vos établissements ?
Charline BRESSE : Non, nous utilisons exactement la même stratégie. Ce qui diffère sur un établissement comme le Kopster (où nous avons créé une marque), c’est qu’il faut être en mesure de s’adresser à une population qui recherche de l’information en ligne. Nous allons nous efforcer d’être beaucoup plus présent sur les réseaux sociaux, Facebook et Instagram essentiellement.

dfcr : Quels sont les enjeux du groupe LAVOREL HÔTELS pour les années à venir ?
Charline BRESSE : L’événement de l’année va être la réouverture du Chabichou. C’est un sacré challenge, parce que nous avons racheté une institution. Nous sommes en pleine rénovation actuellement. Notre clientèle va naturellement se renouveler. C’est toujours risqué de reprendre une institution, la réouverture est prévue le 13 décembre. Clairement, il s’agit d’un enjeu commercial majeur.

dfcr : Le facteur humain, est-ce un enjeu pour l’avenir du groupe LAVOREL HÔTELS ?
...sans les hommes, nous ne pouvons rien faire...apporter une qualité de service si nous n’avons pas de personnel, ça n’est pas possible.
Charline BRESSE : C’est un enjeu de fait dans l’hôtellerie restauration. Sans les hommes, nous ne pouvons rien faire, on ne peut apporter des services et encore moins dans l’hôtellerie haut de gamme. Aujourd’hui, nous travaillons sur ce sujet, notamment dans le recrutement de nos managers. Ces derniers sont sélectionnés sur cet aspect humain, davantage que sur les compétences, dans l’objectif principal de capitaliser et fidéliser nos collaborateurs. Apporter une qualité de service si nous n’avons pas de personnel, ça n’est pas possible. De nombreux établissements ferment leur restaurant par manque d’effectif. Nous avons dû, notamment au le Château de Bagnols cet été, fermer deux services par semaine parce que les effectifs n’étaient pas suffisants, avec une problématique de recrutement, liée principalement à l’implantation géographique.

dfcr : Comment le facteur humain est-il pris en compte dans votre développement ?
Charline BRESSE : L’humain est au cœur de nos préoccupations, notre service RH fait un énorme travail sur ce sujet. L’encadrement se concerte très régulièrement pour se remettre en question. Le personnel est très volatile, la restauration connait le plein emploi. Aujourd’hui, nous nous se devons d’être novateur dans notre approche pour fidéliser ces jeunes qui ont fait le choix de changer de poste du jour au lendemain pour 50€ de plus par mois. Au-delà de la rémunération, nous allons capitaliser sur l’ambiance et la qualité de vie au travail (QVT). C’est en améliorant la qualité de vie au travail, par des attentions au quotidien, que nous allons pouvoir fidéliser nos collaborateurs.
dfcr : La QVT est dans toutes les bouches des dirigeants, comment percevez-vous ce sujet en CHR ?
Charline BRESSE : c’est un sujet qui doit se développer, oui. Concrètement, cela suppose des investissements. Par exemple, les vendredis, nous proposons une séance de massage à nos équipes. Nous réfléchissons actuellement à un système de lève-lits sur l’ensemble de nos établissements, afin d’améliorer le confort de travail de notre personnel de chambres. Ce sont des investissements qui sont coûteux, et qui s’accompagnent d’une stratégie de groupe.
dfcr : Comment le groupe LAVOREL HÔTELS se met en avant sur le marché du recrutement ?
Charline BRESSE : LAVOREL HÔTELS participe au salon du recrutement, et a assuré une présence sur le village des recruteurs à Lyon. Le groupe est bien évidemment visible sur les réseaux sociaux, excellent vecteur de communication. Nous organisons des journées portes ouvertes au sein de nos établissements, afin de permettre au plus grand nombre de candidats de découvrir nos métiers, de découvrir le lieu et de laisser s’opérer la magie… C’est plus efficace qu’une annonce papier ! Le groupe met en avant la mobilité interne et géographique. Je pourrais vous citer de beaux exemples d’évolution au sein du groupe sur des fonctions managériales ou transversales. On travaille beaucoup sur la cooptation interne ; en effet, nos collaborateurs sont nos meilleurs prescripteurs !
dfcr : Toutes ces méthodes viennent de grands groupes, en quoi cette stratégie est un plus pour vous ?
Charline BRESSE : Aujourd’hui ce qui fait notre force, c’est notre structure siège. C’est une organisation que nous avons souhaitée pour que nos managers et directeurs d’établissements se concentrent vraiment sur le management des équipes et la relation clients. Nous réduisons leur charge de travail administrative avec un service RH, comptable, marketing et contrôle de gestion. Cela nous permet aussi de nous développer plus rapidement, surtout quand on fait de l’accroissement externe pour absorber de nouvelles acquisitions. Le développement implique une grande rigueur organisationnelle.
dfcr : Face à votre diversité d’offres de services utilisez-vous ces mêmes méthodes de recrutements ?
Charline BRESSE : Oui, les méthodes sont les mêmes, dans nos 3 ou 5 étoiles. La notion de service, c’est notre ADN.
dfcr : Et le turn-over, arrivez-vous à le contrôler ?
Charline BRESSE : J’ai travaillé dans des grands groupes hôteliers qui se satisfont de personnes qui font à peu près bien le travail. Ce n’est pas le cas chez LAVOREL HÔTELS. Il y a une exigence, en termes de compétences et de savoir-être qui est beaucoup plus importante. On ne transige pas sur ce sujet. Nos directeurs d’exploitation sont chargés de la mission de former les équipes, de les faire monter en compétences. Il nous arrive de faire travailler nos chefs de service en binôme pour un partage de bonnes pratiques. On essaie le plus possible de capitaliser sur nos ressources internes d’experts par métier.
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dfcr : Avez-vous déjà fait appel à un cabinet de conseil externe sur divers thématiques, ingénierie, organisations, méthodes, formation… ?
Charline BRESSE : Non, tout est traité en interne. Les consultants c’est important d’en parler. Ce qui est contraignant, avec les consultants, c’est qu’ils sont présents sur une courte durée, ils ne sont pas là dans la pratique du quotidien.
dfcr : Merci Charline de m’avoir accordé un peu de votre temps pour cette entrevue, et merci au Groupe LAVOREL HÔTELS de m’avoir ouverts les portes de votre success-story.
LAVOREL HÔTELS est un groupe qui a su s’organiser, évoluer et se structurer face à une concurrence de plus en plus forte. Le choix d’une structure siège est la pierre angulaire de leur réussite et est comparable à une externalisation des services stratégiques liés au développement de chaque établissement.
df conseil restauration, est la structure siège à temps partagé des restaurateurs indépendants.
- 06 68 13 94 15
- contact@dfconseilrestauration.fr
Le groupe LAVOREL HÔTELS c'est aussi : SUITES DE LA POTINIÈRE COURCHEVEL, LES BATEAUX LYONNAIS, BLACK BASS à ANNECY, PALACE DE MENTHON à ANNECY, LE PÉRA-PARIS

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